Le Maroc se félicite de l’augmentation du nombre des Etats parties à la Convention sur la sûreté nucléaire et la Convention sur la sûreté de la gestion des déchets radioactifs qui constitue une importante étape vers l’universalisation de ces deux instruments importants du Droit international nucléaire, a affirmé ce lundi l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des organisations internationales à Vienne, Azzeddine Farhane. 

Intervenant lors de la présentation du « Rapport d’ensemble sur la sureté nucléaire 2020 » au Conseil des Gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Farhane a souligné que le Royaume prend note également avec grand intérêt de ce rapport qui a mis en exergue l’état de développement de l’infrastructure réglementaire au Maroc lors de la mission de l’AIEA en juillet 2019, la contribution du Royaume aux efforts de l’Agence au renforcement des capacités nationales des pays africains dans le domaine de la sécurité nucléaire et radiologiques, ainsi que le soutien de l’AIEA au développement du programme d’un Master en Sureté et sécurité nucléaires dans les universités marocaines. 

Le Maroc, qui a ratifié en mai 2019 la Convention sur la sûreté nucléaire, a soumis, en décembre dernier, en prévision de la 8ème réunion d’examen des Etats parties à cette Convention, qui aura lieu à Vienne du 23 mars au 3 avril 2020, son premier rapport national sur la mise en œuvre de cet instrument à travers l’élaboration d’une stratégie nationale en la matière et la mise à jour du cadre règlementaire relatif aux normes de sureté nucléaire et radiologique, a indiqué le diplomate.

La délégation marocaine, a-t-il dit, compte contribuer positivement aux travaux de cette réunion d’examen et demeure disposée à partager son expertise avec d’autres pays intéressés par l’expérience marocaine en matière de processus d’élaboration et de rédaction du premier rapport national sur la mise en œuvre de cette importante Convention.

Convaincu de l’importance des organes réglementaires dans l’application des normes de sureté et de sécurité nucléaire, le Maroc a organisé, en coopération avec l’AIEA et d’autres pays partenaires et institutions, la 3ème Conférence internationale des régulateurs sur la sécurité nucléaire, qui a eu lieu à Marrakech, du 3 au 4 octobre 2019, après celles qui ont eu lieu à Washington et Madrid respectivement en 2012 et en 2016, a rappelé le diplomate.

Cette 3ème Conférence internationale organisée pour la 1ère fois en Afrique et dans le monde arabe, a connu la participation de 380 experts venus de 96 pays, dont 35 pays africains, pour débattre, dans le cadre de 10 sessions thématiques, de plusieurs questions liées à la sureté et la sécurité nucléaires.

Farhane a également passé en revue, à cette occasion, les principales conclusions issues de la Conférence internationale de Marrakech sur le rôle des organes régulateurs dans la sensibilisation, la règlementation et l’adaptation des différents acteurs et usagers aux technologies émergentes et novatrices dans les domaines de l’électronucléaire, de la médecine, de la recherche-développement et des autres applications des technologies nucléaires et radiologiques.

Ces conclusions soulignent notamment que l’optimisation des conditions de la sécurité et la sureté nucléaire est tributaire de la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire indépendant, fort et durable.

Elles notent aussi que la coopération et la coordination régionale et internationale est cruciale pour consolider le cadre réglementaire, renforcer la sécurité des matières radioactives et promouvoir les activités de sensibilisation, de partage des expériences et des bonnes pratiques pour cibler et atténuer les menaces.

Le rapport du Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, sur « la Sureté nucléaire 2020 » contient une description détaillée des tendances mondiales dans le domaine de la sureté nucléaire et une identification précise des priorités de l’Agence pour le renforcement du régime international de la sureté nucléaire et radiologique